SAINT DENYS
de Radonège

25 mai - 12 mai


 
 
Le moine Denys de Radonège, - dans le monde, David Zobninovsky, - naquit vers 1570 dans la ville de Rzhev. Novice, puis responsable du monstère Staritsk Uspenie, à l'époque des Troubles, il fut le meilleur adjoint de saint Hermogène, patriarche de Moscou. Il fut élevé à la dignité d'archimandrite de la Laure de la Trinité-Saint-Serge en 1611. Sous sa direction, on ouvrit dans les environs du monastère une maison et un hospice pour les nécessiteux, les blessés et ceux laissés sans logis par les invasions des Polonais et Lituaniens.
Durant les famines, sous sa direction, les frères de la Laure mangèrent du pain d'avoine et de l'eau, afin de préserver le blé et le seigle pour les malades. En 1611-1612, il rédigea avec l'intendant du monastère - le moine Abraham Palitsyn (+ 1625) - des appels à envoyer des soldats et des moyens financiers pour libérer Moscou des Polonais, et aussi au prince Dimitrii Pozharsky et à toutes les troupes armées pour se dépêcher d'entrer en campagne pour Moscou.
L'enseignement monastique aida le moine Denys pendant ces terribles circonstances des mauvaises années à préserver intacte la lumière intérieure des Commandements du Christ. Par la prière incessante, le moine attint un très haut degré d'accomplissement monastique, et reçut le don de faire des miracles. Mais il garda précieusement secrète sa vie spirituelle, pour protéger les gens non-préparés pour qui elle aurait été cause de chute. "Ne demandez pas aux moines ce qu'ils font en tant que moine, - disait le moine Denys, - parce que pour nous, moines, c'est un grand malheur si on révèle ces secrets aux laïcs. Il est écrit à cet égard que cela doit s'accomplir dans le secret, de telle sorte que notre main gauche n'en sache rien.. il nous incombe d'être secrets, afin que nos actes restent inconnus, de telle sorte que le diable ne puisse pas nous guider vers la négligence et l'indolence." De sa profonde réflexion et compréhension intérieure des secrets de Dieu, on ne peut juger qu'au travers de ce qui devint apparent, lorsque les circonstances forcèrent le moine Denys à des actions visibles.
Un de ces évènements connus fut sa propension à la correction des livres des Offices Divins. En 1616, le moine Denys parla d'un travail de correction de l'imprimé du Trebnik (livre des usages liturgiques) - sur la base de la comparaison avec les anciens manuscrits en Slavon et de diverses éditions Grecques. Pendant ce travail, les investigateurs découvrirent des divergences dans d'autres livres, édités durant la période entre les patriarches (1612-1619). Mais en réponse à ces défauts, certains du peuple accusèrent le moine Denys d'hérésie lors d'un Concile en 1618. Privé du droit du service sacerdotal et excommunié de l'Eglise, il fut emprisonné au monastère de Novospassky, où ils voulurent le faire mourir de faim. L'intervention du patriarche Philarète de Jérusalem en 1619 fit cesser son emprisonnement, et il fut lavé de ses accusations. Le moine Denys était connu pour sa stricte application de l'ustav (règles monastiques), pour sa participation personnelle aux travaux des frères dans le monastère, et dans la reconstruction du monastère après le siège de la Laure. La "Vie" et le "Canon" du moine fut composée par l'intendant de la Trinité-Serviev, Simon Azaryn, avec addenda par le prêtre Jean Nasedka, un collaborateur du moine Denys pour l'oeuvre de correction des ouvrages liturgiques. Le moine Denys se reposa dans le Seigneur le 12 mai 1633 et fut enterré à la Laure de la Trinité-Saint-Serge.