SAINT EUSTATHE, 
Evêque d'Antioche
 
 

06/03 - 21/02


 
 
Originaire de Side, en Pamphylie, Saint Eustathe fut d'abord consacré Evêque de Bérée (Alep), en Syrie, puis il fut transféré à Antioche la Grande, comme successeur de Saint Philogone , en 324. 

L'année suivante, au Concile OEcuménique de Nicée, il prit une part active dans la condamnation de l'hérésie arienne et confessa fermement, avec les autres Pères, que Notre Seigneur Jésus-Christ est vraiment Dieu par nature, comme le Père et le Saint-Esprit. Par la suite, il continua de confirmer la foi et fut considéré comme le chef des Orthodoxes, ce qui provoqua la haine tenace et les attaques passionnées des hérétiques Eusèbe de Nicomédie, Théognis de Nicée et Eusèbe de Césarée. 

Vers 330 (ou 326), ils réunirent un concile à Antioche, dans le but de déposer Saint Eustathe. Pour parvenir à leur fin, ils ne reculèrent devant aucune perfidie et, non contents de l'accuser d'hérésie, de perturber l'ordre public et d'avoir fait affront à la reine-mère Sainte Hélène, ils offrirent une somme d'argent importante à une femme de mauvaise vie, qui présenta son nouveau-né à l'assemblée en accusant l'Evêque d'en être le père. La déposition du Saint, prononcée à la hâte par ce conciliabule des ouvriers d'iniquité, fut communiquée à l'empereur Constantin, qui envoya Eustathe en exil à Trajanopolis, en Thrace, où il mourut peu d'années après.

On raconte que la femme qui avait accusé le Saint fut frappée à ce moment d'une grave maladie et qu'elle confessa avoir agi sous la pression des évêques ariens.

La déposition de Saint Eustathe fut l'occasion du schisme qui divisa pendant de longues années l'Eglise d'Antioche, jusqu'en 442.

Bien qu'il eût été célébré par Saint Jean Chrysostome comme un Martyr, ses Reliques ne furent ramenées à Antioche qu'en 482. Le peuple en liesse vint alors à sa rencontre, avec encens et luminaires, et l'escorta pour faire son entrée triomphale dans sa cité qui retrouva ainsi son unité dans la Foi et dans la commune vénération de ce champion de l'Orthodoxie.