Saint Jean IV
dit le Jeûneur Patriarche de Constantinople 15/09 - 02/09
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Saint Jean le Jeûneur
naquit et fut élevé à Byzance sous le règne
de l'empereur Justin Il (565-578). Il était graveur de profession
et montra dès sa jeunesse une grande vertu et un fervent amour de
Dieu. A plusieurs reprises, il reçut des révélations
prophétiques sur la glorieuse charge que Dieu lui avait préparée.
La renommée de sa vertu parvint jusqu'au Patriarche Jean III le
Scholastique. Il l'ordonna Diacre du clergé de Constantinople et
le nomma responsable des distributions d'aumônes aux pauvres. A l'imitation
du Christ miséricordieux, Jean montra dans cette tâche les
signes de la vraie charité. Il distribuait sans compter et sans
faire de distinction entre les dignes et les indignes. Tous ceux qui s'approchaient
de lui recevaient avec abondance; et plus il distribuait ainsi l'argent,
plus Dieu remplissait sa bourse, de sorte qu'elle semblait inépuisable.
A la mort du Patriarche Eutychès, en
avril 582, Jean fut contraint d'accepter la succession. Pendant les treize
années de son Patriarcat, il ne relâcha en rien l'austérité
de sa vie, ce qui lui valut le titre de Jeûneur. On raconte qu'il
resta pendant près de six mois sans boire d'eau. Pour toute nourriture,
il ne prenait qu'une laitue et un peu de melon, de raisin ou de figues.
Il ne s'étendait pas pour dormir, mais restait accroupi, en repliant
les genoux sur sa poitrine. Lorsque, parfois, il s'abandonnait au sommeil
un peu plus que la brève mesure qu'il s'était fixé,
il veillait toute la nuit suivante, afin de mâter son corps et de
le préparer à la veille perpétuelle des «fils
de la Résurrection». Son amour des pauvres était tel
qu'il épuisa toutes ses ressources en aumônes et dut demander
à l'empereur un prêt pour poursuivre ses générosités.
A sa mort, en 595, lorsque l'empereur voulut se faire rembourser de son
prêt, on ne trouva chez le patriarche de la «Reine des villes»
qu'un vieux manteau de laine et une maigre couverture. Pendant toute sa
vie, Saint Jean accomplit de nombreux miracles: il guérit un aveugle-né
en lui donnant la Sainte Communion, calma une tempête par sa seule
prière, repoussa les barbares qui voulaient attaquer la ville, guérit
un grand nombre de femmes stériles etc... Il fut ainsi pour son
troupeau spirituel non seulement le bon Pasteur, le médiateur, le
grand Prêtre, mais aussi l'image vivante de la Providence de Dieu,
qui se répand avec abondance sur les justes comme sur les pêcheurs.
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