SAINT LAZARE
du Caucase Religieux et peintre 08/03 - 23/02 |
Lazare quitta de bonne
heure le Caucase, où il était né, pour embraser la
vie contemplative dans un monastère de Constantinople. Durant les
heures qu'il ne consacrait point à la dévotion, il apprit
la peinture, étude dont on síoccupait généralement
dans les couvents, depuis que les Iconoclastes avaient déclaré
la guerre aux images.
L'empereur Théophile, grand fauteur de ces hérétiques (829), déclara particulièrement la guerre à tous les peintres chrétiens, quíil résolut de faire mourir, síils ne crachaient pas eux-mêmes sur les saintes images et ne les foulaient aux pieds. Notre Saint, qui excellait en líart de peindre, était donc l'un de ceux qui furent arrètés pour ce sujet. Dès que líempereur líeut vu, iI síefforça de le gagner par de belles parole, afin qu'il se rangea de son parti; mais, voyant quíil perdait son temps et sa peine, il eut recours à ses violences ordinaires, et fit tourmenter ce religieux avec tant de cruauté, que, ne le croyant plus en état de pouvoir vivre, il le fit jeter dans un cloaque. Mais, peu de temps après, le confesseur de Jésus-Christ, ayant recouvré quelque peu de force et de santé, recommença à travailler à ses ouvrages ordinaires et à peindre des Images; Théophile lui fit appliquer des lames de fer ardentes sur les paumes des mains, ce qui lui consuma toute la chair et le fit tomber demi-mort. Alors, la Divine Providence, qui voulait réserver ce bon peintre pour servir encore son Eglise, permit que Théophile, gagné par les prières de sa femme, l'impératrice Théodore, et de ses favoris, fit sortir notre Saint de prison. Etant délivré de la sorte, il se tint quelque temps caché à Constantinople, dans une église de saint Jean-Baptiste, que l'on appelait "la Terrible"; là, ce pieux peintre, quoi qu'estropié des mains, ne laissa pas de faire une Image du saint précurseur; elle a duré longtemps, et Dieu síen est servi pour faire beaucoup de miracles. Quelques années après, cet empereur mourut misérablement de la dysenterie à la suite díune bataille perdue contre les Sarrasins (842); et Michel III son fils, lui succéda à l'empire. Ce prince, ayant rétabli, par le soin de sa mère, le culte des saintes images, le religieux Lazare se remit plus que jamais à travailler à de beaux ouvrages, parmi lesquels on remarque une excellente image de Notre-Seigneur Jésus-Christ, quíil posa sur une colonne díairain. Supplié par la sainte Impératrice Théodora de pardonner à son défunt mari et de prier Dieu pour son âme, pour qu'il lui fit miséricorde, il lui répondit quíil níétait plus temps de fléchir la justice de Dieu. On ne sait rien des autres actions de saint
Lazare, sinon quíil passa le reste de sa vie dans un grand repos. Les Grecs,
dans leur Ménologe, disent quíil mourut en chemin, dans un second
voyage quíil fit à Rome. On níen peut déterminer líannée
: Il est probable que ce fut vers lían 880.
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