Saints Georges, Félix,
et Aurèle
Saintes Natalie et Liliose 09/08 - 27/07
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Au IXe siècle,
les Chrétiens espagnols n'avaient guère été
inquiétés mais cette situation changea lorsque Cordoue eut
un émirat indépendant : il y eut alors une véritable
persécution. Avant sa mort en 859 St Euloge raconta le martyr de
ces chrétiens. Aurèle était fils d'un Arabe et d'une
Espagnole de la haute société. Il crut licite un certain
conformisme aux usages des autorités occupantes, mais il n'abandonnait
pas sa religion secrète, et il confirma dans sa foi sa jeune épouse
Sabigothe, nommée aussi Natalie ou Noéle. Aurèle avait
un parent, Félix, qui avait cru prudent d'abandonner toute profession
extérieure de la Foi, mais qui la pratiquait dans l'intimité
avec sa femme Liliose, fille de Chrétiens cachés. Un jour,
Aurèle trouva sur sa route ce cortège ridicule et tragique
: un Chrétien, nommé Jean, à califourchon sur un âne,
tourné vers la queue, précédé de crieurs, suivi
de sbires. Son torse sanglant était fouetté par la valetaille
mauresque. Aurèle voulut racheter ses petites compromissions en
imitant ce saint. Il se prépara au sacrifice suprême en adoptant
avec Natalie une vie toute vouée à la pénitence et
à la charité. Ils mirent de côté le strict nécessaire
à l'entretien d'une fillette qu'ils laisseraient après eux.
Nathalie et Liliose parurent dans la rue sans le voile habituel aux musulmanes. Bientôt les deux ménages durent comparaître devant le cadi. Avec eux fut arrêté un moine quêteur venu de Palestine, nommé Georges. C'était un homme d'une égalité d'humeur parfaite, sobre, polyglotte, qui ne s'était jamais lavé depuis quelque 30 ans. Craignant d'avoir la vie sauve, en qualité d'étranger, le moine fit une sortie violente contre Mahomet, "fidèle du diable, ministre de l'anti-Christ, labyrinthe de tous les vices". C'en était trop : il aurait le sort des autres. On tua d'abord Félix, puis Georges, puis Liliose, et enfin Aurèle et Nathalie. C'était le 27 juillet 852. En 858, les reliques d'Aurèle et de
Georges furent portées à Saint-Germain-des-Prés par
les soins d'Usuard. Il commémora ces 2 saints dans son martyrologe
: leur translation est marquée au 20 octobre.
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