SAINTS GERMAIN ET RANDOALD martyrs
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666)
06/03 - 21/02 |
Germain, fils díun riche
Sénateur de Trèves, naquit en cette viile sous le règne
de Clotaire II. Dès sa plus tendre jeunesse, il fut confié
à Modoald, évêque de Trêves, qui prit un soin
particulier de son éducation. A dix-sept ans, il renonça
entièrement au monde : du consentement de Modoald il donna aux pauvres
tout ce quíil avait et pouvait attendre de ses parents, puis il alla trouver
Arnoul, qui díévêque de Metz síétait fait ermite près
de Romberg ou Remiremont. Ce saint líaccueillit avec tendresse et lui donna
la tonsure.
Germain demeura quelques temps auprès de cet excellent maître, pour apprendre de ses exemples et de ses instructions líétat le plus parfait de la vie spirituelle; le plus jeune de ses frères, nommé Numérien était venu le rejoindre. Arnoul les envoya tous deux dans le monastère contigu au sien, récemment fondé par Rosnaric. Germain y pratiqua toutes les humiliations díun saint religieux, níayant que des vêtements díétoffe grossière, domptant son corps par des austérités continuelles, síappliquant assidûment au travail des mains. Le désir díavancer davantage dans la perfection le fit aller à Luxeuil; son frère Numérien et quelques autres religieux líy accompagnèrent, et tous y firent le voeu díobéissance sous líabbé Walbert, qui gouvernait alors cette célèbre abbaye. Le duc Gondo, un des principaux seigneurs díAlsace, venait de fonder un nouveau monastère au diocèse de Bâle, en un lieu appelé Grandval (en allemand, Granfeld). Pour le peupler, Walbert y envoya, avec quelques religieux, Germain, quíil avait fait ordonner prêtre; le nouvel abbé y remplit cette charge avec sagesse et piété, y fit fleurir la discipline monastique à tel point quíon lui donna en plus la direction de deux autres maisons dépendant de Luxeuil, savoir Saint-Ursanne ou Ursicin (vulg. Ursitz) et Saint-Paul-en-líIle (ou de Werd). Après plusieurs années díun calme favorable, Gondo, le fondateur de Grandval, vint à mourir, et son successeur, le duc Boniface, surnommé Cathic, se mit à exercer des vexations sur les habitants de la vallée, sujets du monastère, parce que, disait-il, ils avaient toujours été rebelles envers son prédécesseur. Des habitants, les vexations síétendirent aux moines qui les protégeaient. Un jour, le duc, suivi díune troupe de soldats
allemands, arriva pour dompter les prétendus rebelles, mit le feu
aux bâtiments, massacra les habitants. Germain, accompagné
de Randoald, son prieur, vint présenterau duc de sages remontrances,
et pour calmer la fureur des forcenés, il avait fait porter devant
lui les saintes reliques avec le livre des évangiles. Puis il entra
dans líéglise de Saint-Maurice, près de laquelle avait eu
lieu la rencontre; il y demeura en prière, espérant que le
duc se calmerait, conformément à sa promesse. Mais les soldats
continuaient à piller, à brûler et à massacrer.
Germain et Randoald prirent donc le parti de retourner à Grandval.
Cíest alors quíils furent arrêtés et percés de coups
de lance.
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