Sainte bienheureuse impératrice
IRÈNE (Xénie) 26/08- 13/08
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Sainte Irène
était fille du roi Ladislas de Hongrie. Dès sa jeunesse elle
se distingua non seulement par sa beauté corporelle, mais surtout
par ses vertus: son humilité, sa douceur, son affabilité,
son absence de colère, sa charité envers les pauvres, les
veuves et les orphelins. Envoyée à Constantinople à
l'âge de dix-huit ans, elle fut choisie pour épouse de Jean
II (1105), fils de l'empereur Alexis Ier Comnène, à qui elle
donna huit enfants. Impératrice, elle menait au palais une vie de
jeûnes et de prières, ayant sans cesse aux lèvres les
versets des Psaumes, qui nous instruisent sur la vanité de cette
vie périssable: « Quel profit en mon sang, alors que je descends
vers la corruption nuit et jour? ». Loin de s'adonner aux démonstrations
de puissance, elle avait pour principal souci de venir en aide aux nécessiteux
et d'encourager la fondation de Monastères et d'établissements
de bienfaisance.
Elle fonda notamment le grand et majestueux Monastère du Christ Pantocrator, à l'est de l'Église des Saints-Apôtres, grâce à son homme de confiance, l'architecte Nicéphore. Cet établissement comportait un monastère de quatre-vingts moines, avec son église dédiée au Pantocrator, une seconde église de Saint Michel, qui devait servir de lieu de sépulture à la famille impériale, une troisième église de la Vierge Éléousa, accessible aux femmes, un hôpital pour cinquante malades desservi par un nombreux personnel séculier, un hospice pour vingt-quatre vieillards, un dispensaire où venaient en consultation les habitants de la cité et, à quelque distance, une léproserie2. Les églises étaient ornées de somptueuses mosaïques en or et de marbres rarissimes, et on y vénérait de précieuses Reliques de Saints. Afin d'achever les travaux, qui avaient engagé de grands frais, et de pourvoir à l'entretien de cette cité de la charité, la pieuse Irène prit un jour son époux par la main et le conduisit dans l'église principale du Monastère. Elle tomba alors le visage contre terre en disant: « Reçois cette église construite pour toi par Dieu », et elle ne se releva qu'après avoir reçu de l'empereur l'assurance qu'il veillerait à fournir à l'établissement tout ce qui était nécessaire pour en faire le plus glorieux Monastère de la capitale. Jean II dota donc ce Monastère de grandes propriétés dans diverses régions et de six monastères dépendants, dans la banlieue asiatique de la capitale. Les travaux n'étaient pas encore achevés
quand la pieuse impératrice partit rejoindre la Cour du Christ Pantocrator,
après avoir reçu le Saint Habit monastique sous le nom de
Xénie (1134). Son corps fut déposé dans la chapelle
funéraire du Pantocrator, où l'on enterra ensuite l'empereur
et d'autres personnages importants.
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