SAINT MAXIMILIEN
martyr à Tebessa 25/03 - 12/03 |
Sous le consulat de
Tuscus et d'Anulin, le 12 mars, à Théveste en Numidie, fut
amené devant le proconsul d'Afrique Dion Cassius, Fabius Victor
avec son fils Maximilien. Le père était préposé
à la levée des nouvelles recrues, et Maximilien, son fils,
déclarait qu'en sa qualité de chrétien, il ne lui
était pas permis de servir comme soldat.
Vainement Dion Cassius insistait, le jeune
homme répondait, invariablement « Je ne serai point soldat,
je ne combattrai pas pour le siècle, je suis le soldat de mon Dieu!"
Et encore « Je ne reçois point de marque du siècle;
si l'on m'impose le signe de l'empereur, je le briserai; car pour moi,
il est sans valeur. Je suis chrétien; il ne m'est pas permis de
porter au cou la bulle de plomb, moi qui porte déjà le signe
sacré du Christ, fils du Dieu vivant. C'est lui que nous servons,
nous tous chrétiens, c'est lui que nous suivons, car il est le prince
de la vie, l'auteur du Salut. "
Ce jeune homme était âgé de vingt et un ans, trois mois et dix-huit jours. Comme on le conduisait au supplice, il dit aux chrétiens qui l'entouraient : "Frères bien-aimés, de toutes vos forces et de toute l'ardeur de vos désirs, hâtez-vous afin d'obtenir de voir Dieu et de mériter une semblable couronne. » Et, le visage tout rayonnant de joie, il ajouta en se tournant vers son père : "Donne au soldat qui va me frapper le vêtement neuf que tu m'avais préparé pour la milice. Que les fruits de cette bonne oeuvre se multiplient pour toi au centuple et que je puisse bientôt te recevoir au ciel. Tous deux, nous nous glorifierons dans le Seigneur." Il fut aussitôt décapité.
Une matrone, nommée Pompéiana obtint du juge le corps du
martyr; elle le plaça sur sa litière, le transporta à
Carthage, où il fut enterré sous un monticule auprès
du martyr Cyprien. Treize jours après, Pompéiana mourut et
fut ensevelie dans le même lieu. Quant à Victor, père
de Maximilien, il rentra plein de joie dans sa maison, remerciant Dieu
de lui avoir permis d'envoyer un tel présent au ciel. Il ne devait
pas tarder à le suivre.
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