Saint METROPHANE
Ier évêque de Voronezh (1832) 
Invention des reliques

20/08 - 07/08
 


 
 
La mémoire de la profonde piété et des vertus pastorales de Saint Métrophane (Macaire, dans le scheme) fut vénérée à Voronezh dès sa mort (23 novembre 1703). Ses successeurs, les hiérarques de Voronezh, considérèrent comme leur devoir sacré de faire mémoire annuelle du premier hiérarque de leur troupeau, ensemble avec ses parents, le prêtre Basile et Maria.
Le peuple de Voronezh et ses environs vint à la cathédrale de l'Annonciation, où les Offices de mémorial étaient offerts sur sa tombe. Sa requête, en mourant, qu'on prie pour lui a aussi beaucoup contribué à la mémoire de saint Métrophane. A cet effet, le saint avait bâtit de son vivant une chapelle dans la cathédrale, en l'honneur de l'Archange saint Michel (son saint patron), et un prêtre y était dédié pour célébrer la Liturgie. Bien que les générations suivantes ne connaissaient pas le saint, elles vénéraient sa mémoire.

La véracité de la sainteté du premier hiérarque du diocèse de Voronezh fut aussi confirmée par ses reliques incorrompues, attestée durant les transferts répètés d'un temple à l'autre. En 1718, le métropolite Pachome de Voronezh, qui allait entamer la construction d'une nouvelle cathédrale, donna des ordres pour détruire l'ancienne cathédrale de l'Annonciation. Le corps de Saint Métrophane fut temporairement transféré à l'église du "Buisson Imbrûlable". En 1735, le corps de saint Métrophane fut transféré dans la nouvelle cathédrale, et on constata à nouveau que les reliques étaient encore incorrompues. A l'endroit de l'enterrement du saint, des panikhides [ office des défunts ] étaient habituellement célébrés pour lui.

Vers 1820, on constata que le nombre de gens vénérant saint Métrophane et affluant vers Voronezh avait accru de manière particulièrement grande. Les signes pleins de grâce aussi augmentèrent. L'archévêque Antoine II de Voronezh envoya plusieurs rapports au Saint Synode concernant les miracles, et il demanda que soit effectuée la glorification du saint. Le Saint Synode prescrivit alors de conserver le rapport des miracles à la tombe de saint Métrophane. En 1831, après avoir vu le corps incorrompu du saint, l'archévêque Antoine, ensemble avec les autres membres de la commission du Saint Synode, l'archévêque Eugène de Yaroslav et l'archimandrite Germogènes du monastère Sauveur-Androniev de Moscou, furent convaincus de l'intercession miraculeuse de saint Métrophane devant le Trône de Dieu. Le Saint Synode publia alors sa résolution d'ajout de saint Métrophane au rang des Saints du calendrier. Depuis lors, l'Eglise Russe célèbre la mémoire du saint 2 fois durant l'année. Le 23 novembre, jour de son Repos, et le 7 août, jour de sa glorification.
L'archévêque Antoine II (1827-1846) établit aussi dans le Voronezh les jours de fête suivants en l'honneur de saint Métrophane : 4 juin, fête de son saint patron, saint Métrophane patriarche de Constantinople; 2 avril, fête de la consécration épiscopale du saint en 1682; et 11 décembre, jour du transfer des reliques de saint Métrophane en 1831.
Saint Métrophane laissa derrière lui un Testament Spirituel. Son original est conservé au Musée Historique d'Etat. Sur ce testament, on trouve la signature du saint, unique et pleine d'autorité : "Cet écrit spirituel dicté est attesté par moi, évêque Métrophane de Voronezh". Sur la page intérieure de la couverture de face, on trouve une inscription du XVIIIe siècle: "Voici le livre du testament ou des dernières volontés du moine du grand schème Macaire de Voronezh, écrit en la cité sauvée par Dieu de Voronezh, dans la maison de sa grâce l'évêque et le moine du schème Macaire, qui reposa au mois de novembre, le 23ième jour, en l'année 1703, et fut enterré le quatrième jour de décembre".
Le jour précédant l'Invention des reliques de saint Métrophane, l'archévêque Antoine de Voronezh partit à l'église, afin de préparer les nouveaux vêtements pour les reliques. Soudain, il se sentit si faible qu'il fut à peine capable de rejoindre sa cellule. Troublé par cela, il s'assis et réfléchit, et il entendit une douce voix : "Ne transgresse pas mon héritage".
Il ne comprit pas cela immédiatement, et au lieu de cela, il pensa à son propre projet, il rassembla ses forces et ouvrit l'armoire où étaient les vêtements, et là il aperçut le schème monastique, apporté peu avant par un moine inconnu qui le lui avait confié en disant qu'il en aurait bientôt besoin.
Voyant le schème monastique, le hiérarque comprit alors les mots, "ne transgresse pas mon héritage", qui signifiaient la volonté de saint Métrophane, qu'on n'habille pas de vêtements épiscopaux ses reliques, mais qu'on les laisse habillées avec des vêtements monastiques. Par ceci et par sa grande humilité, il indiqua la profonde relation spirituelle avec son saint patron dans le "schème" monastique, saint Macaire d'Unzhensk.