SAINT MICHEL 
DE TVER
 

5 décembre / 22 novembre


 
 
Fils du prince Iaroslav laroslavovitch, le frère de Saint Alexandre Nevsky, Saint Michel naquit à Tver en 1272. Il fut élevé dans la foi et la pratique des vertus par sa mère qui devint plus tard moniale sous le nom de Xénie. Comme il vivait depuis son enfance comme les moines, il n'envisageait pas son avenir autrement que de devenir moine ou mourir Martyr. Dieu lui ouvrit cependant la voie difficile du pouvoir terrestre, et il devint Grand-Prince à la suite de son frère aîné, en 1285. En 1294, il épousa la princesse Anne Dimitrievna de Rostov et obtint d'elle quatre garçons et quatre filles. En 1304, il fut appelé à devenir également Grand-Prince de Vladimir, la capitale de la Russie pendant l'occupation mongole et le siège du métropolite de Kiev. Mais il se vit privé de la couronne par les intrigues politiques de son parent, le prince de Moscou Georges Danielovitch. Pressé par ses conseillers de prendre les armes contre lui, Michel refusa et préféra lui laisser le pouvoir plutôt que de verser le sang de son peuple.

En 1304, il fut appelé à devenir également Grand-Prince de Vladimir, la capitale de la Russie pendant l'occupation mongole et le siège du métropolite de Kiev. Mais il se vit privé de la couronne par les intrigues politiques de son parent, le prince de Moscou Georges Danielovitch. Pressé par ses conseillers de prendre les armes contre lui, Michel refusa et préféra lui laisser le pouvoir plutôt que de verser le sang de son peuple. Mais lorsque le prince de Moscou voulut s'emparer de son pays, Tver, alors Michel, sur le conseil de l'Evêque, partit en guerre contre son cousin. Victorieux, il lui pardonna. Parmi les nombreux prisonniers qu'il fit alors se trouvait la princesse Agathe, épouse de Georges. Il advint qu'elle mourut accidentellement, ce qui déchaîna la fureur de Georges et excita contre lui le khan des Tartares, frère d'Agathe. Il fallait craindre une expédition des Tartares contre Tver, si le prince Michel n'acceptait pas de se rendre à la Horde d'Or, la cour du khan, pour être jugé. Ses proches et sa famille, prévoyant l'issue fatale d'un tel procès, voulurent l'en dissuader, mais, après un entretien avec son père spirituel, le saint prince accepta de se rendre et de s'offrir à une mort certaine pour épargner son peuple.

Emprisonné, portant au cou un carcan de bois qui lui immobilisait aussi les mains à la hauteur des épaules, Michel passait tous ses jours et ses nuits à chanter les offices de l'Eglise et les Psaumes de David, en compagnie de son fils, gardé en otage à la Horde, qui avait obtenu le droit de venir le consoler de sa présence et qui lui tournait les pages des livres saints. Obligé de s'agenouiller devant de chef des Tartares et livré à la risée publique, il ne proférait pour toute plainte que ces paroles des psaumes: «Je suis devenu pour eux un sujet d'opprobre.- ils m'ont vu, et ils ont branlé la tête. Secours-moi, Seigneur mon Dieu, sauve-moi, selon Ta miséricorde» (Ps 108:25-26). Dès lors les larmes ne cessèrent plus de couler de ses yeux jusqu'à sa mort. Pendant la nuit du 21 au 22 novembre 1318, il eut une révélation sur son prochain assassinat; il assista à la Sainte Liturgie, communia aux Divins Mystères et, après avoir embrassé les membres de sa famille qui se trouvaient là, il ouvrit le Psautier et lut ces paroles que le Prophète prononça en prévision de la Passion du Christ: «Mon coeur est troublé au-dedans de moi, les terreurs de la mort sont tombées sur moi» (Ps 54:5). Mais il ajouta: «Jette ton souci sur le Seigneur, et Lui te nourrira; Il ne laissera pas le juste éternellement agité par les flots!» (Ps 54:23). Alors, rempli de courage et d'espérance, il acceuillit avec calme Georges et ses hommes de mains, qui se précipitèrent sur lui comme des fauves et le tuèrent à coups d'épée, après l'avoir sauvagement brutalisé.

De retour à Moscou, les Reliques du saint prince firent de nombreux miracles et, le 6 septembre 1320, elles furent transférées solennellement à Tver. En 1549, Saint Michel apparut sous la forme d'un cavalier pour rendre courage aux habitants de la ville assiégée par les Lithuaniens et les Polonais.