Miracle
accompli par líArchange Michel à Colosses en Phrygie 19/09-06/09
|
Longtemps avant l'Incarnation du Christ, le grand Archange Michel montra de bien des manières sa sollicitude et sa bienveillance pour le genre humain, et après la venue du Sauveur en ce monde, les marques de son amour se firent encore plus grandes pour les Chrétiens1. Lorsqu'il vint à passer par la Phrygie pour y annoncer l'Evangile, l'Apôtre Jean prophétisa une prochaine visite providentielle du prince des Archanges, Michel, dans un lieu nommé Chérétopa. En effet, peu de temps après, jaillit miraculeusement de la terre une source qui guérissait toute maladie. Un des nombreux fidèles, dont la fille avait été guérie par cette eau, fit construire sur les lieux, en signe de reconnaissance, une belle petite église dédiée à l'Archange Michel. Quatre-vingt dix ans plus tard, vint s'installer dans cette église, pour y pratiquer l'ascèse et servir de sacristain, un jeune homme, nommé Archippe, originaire de Hiérapolis. Son zèle et son amour de Dieu étaient tels qu'il acquit bientôt la grâce de faire des miracles. Furieux de voir ces prodiges s'accomplir et les grâces abonder de la source miraculeuse, le diable déchaîna la jalousie de païens des environs. Après avoir à plusieurs reprises insulté et frappé le jeune Archippe, ils essayèrent une nuit de boucher la source; mais en vain, car le Saint Archange était invisiblement présent pour les en empêcher. Ils ne se découragèrent pas et tentèrent de détourner la rivière coulant à proximité, pour qu'elle inonde l'église et les fidèles qui s'y trouvaient en permanence. Mais l'entreprise resta sans succès. Une autre fois, ils détournèrent deux rivières qui coulaient plus haut que l'église, firent un barrage et s'apprêtèrent à le rompre pour engloutir l'église sous les eaux. Mais l'Archange Michel apparut au bienheureux Archipe, le rassura et, semblable à une colonne de feu, il se tint debout face aux eaux furieuses qui dévalaient la colline. Au moment où elle parvinrent à lui, il frappa la pierre du bâton qu'il tenait en main, et le rocher se fendit alors, laissant passer les eaux, comme dans une gorge naturelle, en les détournant de l'église. C'est parce que le fleuve est depuis lors comme absorbé par le rocher qu'on a appelé ce lieu «Chonais» («chônè» = creuset, entonnoir), à la gloire de Dieu et en l'honneur de notre protecteur, le Saint Archange Michel. |