Sainte PARASCÈVE
vierge et Martyre de Rome 08/08 - 26/07
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La Sainte et Grande
Martyre Parascève naquit dans un village proche de Rome, sous le
règne d'Hadrien (117-138), de parents chrétiens, Agathon
et Politeia, qui avaient longtemps supplié le Seigneur de leur donner
une progéniture. Dieu, qui comble toujours le désir de ceux
qui le craignent, leur accorda donc une fille, qu'ils appelèrent
Parascève, car elle était née un vendredi et par dévotion
pour la Passion vivifiante de Notre Seigneur Jésus-Christ. Dès
sa plus tendre enfance, elle se consacra tout entière aux choses
de Dieu. N'éprouvant aucun attrait pour les jeux puérils,
elle passait tout son temps soit dans l'église pour assister aux
Offices, soit à la maison, pour s'adonner à la méditation
de la Parole de Dieu ou à la prière. Quand ses parents moururent,
alors qu'elle était âgée de douze ans elle distribua
leurs grandes richesses aux nécessiteux, puis se retira dans un
Monastère où elle reçut le voile, signe de sa consécration
à Dieu. Après y avoir passé quelque temps dans une
complète soumission à sa supérieure, l'âme avide
de faire partager aux autres hommes le trésor de la foi, elle quitta
le Monastère pour aller proclamer le Nom du Christ par villes et
campagnes. Elle amena ainsi beaucoup de païens à la vraie foi,
suscitant la jalousie et la haine des Juifs, qui la dénoncèrent
au roi de la contrée dans laquelle elle se trouvait. Le souverain
ordonna aussitôt d'arrêter la noble chrétienne et de
la faire comparaître devant lui. Lorsqu'il la vit, il resta d'abord
stupéfait devant sa beauté, puis essaya de l'attirer par
des flatteries, disant: « Si tu te laisses convaincre par mes paroles
et acceptes de sacrifier aux dieux, tu recevras de grandes richesses; mais
si tu t'obstines, sache que je vais te livrer à de terribles tourments.»
La frêle jeune fille lui répondit avec une virile assurance:
« Jamais je ne renierai mon très doux Jésus-Christ,
et nul supplice ne pourra me séparer de Son amour. Car c'est Lui
Qui a dit: Je suis la Lumière du monde, et Qui Me suivra ne marchera
point dans les ténèbres, mais aura la lumière de la
vie. Quant à vos dieux, qui n'ont fait ni le ciel ni la terre, ils
seront exterminés de la terre et de dessous le ciel ». La
colère du roi s'enflamma alors, et il donna l'ordre aux soldats
de poser sur la tête de la Sainte un casque de fer rougi au feu.
Recouverte de rosée, comme les Trois Jeunes Gens dans la fournaise,
Sainte Parascève ne ressentit aucune souffrance. Après avoir
eu les seins arrachés, elle fut jetée en prison, avec une
lourde pierre posée sur la poitrine, mais fut guérie par
un Ange apparu dans un grand tremblement de terre. Constatant le miracle,
soixante-dix soldats de la garnison se convertirent; ils furent aussitôt
exécutés sur ordre du tyran qui fit de nouveau comparaître
Parascève. Ayant réitéré son ardente confession
de foi, la Sainte fut plongée dans un chaudron d'airain rempli de
plomb en fusion. Mais là encore, son corps ayant reçu, par
l'ascèse et la virginité, les arrhes de l'incorruptibilité
future, resta invulnérable. Ne croyant pas que le mélange
fût vraiment brûlant, le tyran s'approcha et se trouva aveuglé
par l'ardeur de la foumaise. Prenant conscience de sa faute sous l'effet
de la douleur, il se mit à crier: « Aie pitié de moi,
servante du vrai Dieu, et rends la lumière à mes yeux, et
je croirai au Dieu que tu proclames. » A la prière de la Sainte,
il recouvra non seulement la vue, mais reçut aussi la lumière
de la foi, et à sa demande, il fut baptisé au nom de la Sainte
Trinité, avec tout son entourage.
Libérée, Sainte Parascève
quitta la contrée, en vue de poursuivre ses missions. Alors qu'elle
se trouvait dans une ville, gouvernée par un certain Asclépios,
et y proclamait le Christ, elle fut arrêtée et traduite au
tribunal. À la question dAsclépios, lui demandant de décliner
son identité, la Sainte fit le signe de la Sainte Croix, et déclara
qu'elle était servante du Dieu Qui a créé le ciel
et la terre, Qui S'est offert à la croix et à la mort pour
notre Salut, et Qui reviendra en gloire juger les vivants et les morts.
Le tyran la fit frapper de verges, mais la Sainte continuait de glorifier
Dieu, le regard tourné vers le ciel, et quand Asclépios interrompit
les bourreaux pour lui proposer de sacrifier, elle lui cracha avec mépris
au visage. Hors de lui, il la fit fustiger jusqu'aux os. Mais après
une nuit passée dans le cachot, les soldats la découvrirent,
au matin, indemne. Comme elle demandait au roi à se rendre au temple
d'Apollon, tous les païens se réjouirent, croyant quelle acceptait
de sacrifier. Lorsqu'elle traça le signe de la Croix, après
avoir longuement prié, les idoles s'effondrèrent dans un
grand fracas, et le peuple s'écria: « Grand est le Dieu des
Chrétiens! » Les prêtres des idoles, dans une grande
fureur, ayant réclamé au roi d'en finir avec elle, elle fut
précipitée dans une fosse, où elle mit à mort,
par sa prière, un dragon et des reptiles qui s'y trouvaient. Constatant
que toutes ses entreprises étaient restées vaines, Asclépios
l'envoya dans un autre royaume, dirigé par le cruel Tarasios Comme
elle y guérissait par l'invocation du Nom du Christ tous les malades
qu'on lui présentait, le roi la fit comparaître, en l'inculpant
de pratiques magiques, et ordonna de la jeter dans une fosse puante, remplie
de bêtes venimeuses. Par le signe de la Croix, cette fange devint
semblable à une prairie parfumée au printemps, et la Sainte,
protégée par un Ange, resta invulnérable à
toutes les autres tortures qu'on lui infligea. Aussi, ne contenant plus
sa rage, le roi ordonna à ses bourreaux de trancher la tête
de la servante de Dieu. Tombant à genoux, Parascève pria
avec larmes, confiant son âme valeureuse au Christ son Epoux et lui
demandant d'accorder le pardon des péchés à ceux qui
honoreraient sa mémoire. Quand sa tête tomba sous le glaive,
on entendit une voix céleste lui souhaiter la bienvenue dans le
Royaume des Cieux, dont elle avait annoncé la venue par sa parole
et par des oeuvres de puissance. Depuis, les fragments de ses Reliques,
dispersés dans les Saintes Eglises, n'ont cessé d'accomplir
de nombreuses guérisons, en particulier pour les maladies des yeux.
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