SAINTE RENCONTRE
de Notre Seigneur, Dieu et Sauveur JESUS-CHRIST
 
 
 
 

15 février / 02 février


 
 
Lorsque les quarante jours prescrits par la Loi de Moïse pour la purification de la mère d'un nouveau-né furent accomplis (voir Lévitique 12:2-4), la Toute-Sainte Mère de Dieu et Saint Joseph amenèrent l'Enfant Jésus à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, car tout garçon premier-né, appartenant de droit au Seigneur, devait Lui être consacré au Temple et être, en quelque sorte, échangé contre l'offrande en sacrifice d'un agneau d'un an ou, pour les familles pauvres, d'un couple de tourterelles et de deux colombes. Le Seigneur du ciel et de la terre, et le Législateur de Son peuple Israël, Lui qui n'est pas venu pour abolir la Loi mais pour l'accomplir, ayant pris sur Lui notre nature mortelle depuis la désobéissance, la restaure dès Sa venue au monde en se faisant obéissant à tous les préceptes de la Loi. Source de toutes les richesses et de toutes les grâces, Il se fait le plus humble et le plus pauvre d'entre nous. Il se soumet à la Loi qu'Il nous a donnée et que, nous hommes, n'avions cessé de transgresser, nous montrant ainsi que l'obéissance est la voie de la réconciliation avec Dieu. Bien que ni Lui ni Sa Mère immaculée n'eussent besoin de purification, après avoir soumis Sa chair à la circoncision le huitième jour.

Il attendit encore dans la grotte de Bethléem l'écoulement de la durée légale afin de présenter dans le Temple de Sa gloire ce corps qu'Il a assumé pour devenir le nouveau Temple parfait de Sa divinité. Lui, le Dieu inaccessible et incompréhensible accepte d'être échangé contre l'offrande des pauvres : les colombes et les tourterelles, symboles de la pureté, de la paix et de l'innocence que le Sauveur Ami des hommes est venu nous apporter. Parvenus dans le Temple, ils furent accueillis, dit-on, par le grand Prêtre Zacharie, le père de Saint Jean le Précurseur, qui plaça de manière inattendue la Mère de Dieu dans l'emplacement réservé aux vierges. A ce moment-là arriva dans le Temple un homme du nom de Syméon. Juste et pieux observateur de tous les commandements de Dieu, il avait attendu depuis de longues années la réalisation de la Prophétie que l'Esprit Saint lui avait inspirée : c'està-dire qu'il ne mourrait pas avant d'avoir vu et touché le Christ Seigneur. 

Ce vieillard, qui figurait toute l'attente d'Israël, tendit alors ses bras pour recevoir le Sauveur comme sur un trône de Chérubins, il bénit Dieu et dit : « Maintenant, ô Maître Souverain, Tu peux laisser Ton serviteur s'en aller en paix selon Ta parole, car mes yeux ont vu Ton Salut ». L'Alliance d'Israël, devenue caduque à l'apparition du Christ, et la Loi obscure demandaient par lui à se retirer devant la lumière de la Grâce. Ce vieillard, voyant et touchant le Sauveur qui avait été annoncé et préparé par les Justes et les Prophètes depuis tant de siècles, pouvait demander à Dieu en toute confiance d'être désormais délivré des liens de la chair et de la corruption pour laisser la place à la jeunesse éternelle de l'Eglise. Il annonçait ainsi solennellement l'abolissement des figures et prononçait l'ultime Prophétie concernant le Sauveur, en prédisant à Sa Mère que Sa Passion et Sa vivifiante Résurrection seront un signe de contradiction, et qu'elles amèneront la chute des impies et le relèvement de ceux qui croiront en Lui.

Une femme nommée Anne, de la tribu d'Aser, - qui était fort avancée en âge et était connue de tous ceux qui fréquentaient le Temple : car, restée veuve après sept ans de mariage, elle y servait Dieu continuellement en attendant la Venue du Messie dans le jeûne et la prière -, s'avança alors elle aussi vers l'Enfant, et se mit à louer Dieu, annonçant à tous la délivrance d'Israël.