Saint Simplice
évêque 
 
 
 

07/07 - 24/06


 
 
De noble famille et très riche, Simplice, simple laïc, vivait avec son épouse dans la plus parfaite chasteté, sans le laisser voir à ses compatriotes. Ils connaissaient pourtant sa piété et sa charité et à la mort de l'évêque Egemonius, ils le choisirent pour son successeur. Son épouse ne voulut pas se séparer de lui, jugeant qu'ils pratiqueraient la continence aussi bien qu'avant. Cette conduite excita la calomnie. Un jour de Noël, les habitants de la ville la prirent à partie et lui reprochèrent de vivre dans une trop grande familiarité avec leur évêque.
Irritée d'une telle injure, elle alla raconter à Simplice ce dont on l'accusait, et tendant sa robe, elle demanda à une servante d'y jeter des charbons ardents. Elle les garda une heure et les passa ensuite à Simplice. Leurs vêtements restèrent intacts. Tout le peuple crut à leur vertu et plus de mille baptêmes eurent lieu dans la semaine suivante.
La seconde anecdote se termine, elle aussi, par des conversions et montre que le paganisme était encore vivace dans les campagnes au temps de Simplice. L'évêque rencontra un jour des païens qui promenaient l'idole de Berecynthia en lui demandant la prospérité pour leurs champs et leurs vignes.
Il poussa un gémissement sur leur sottise et dit : "Éclaire, je te prie, Seigneur, les yeux de ce peuple, afin qu'il apprenne que l'image de Berecynthia n'est rien".  Puis il traça un signe de Croix; l'idole tomba et les animaux qui traînaient le char s'immobilisèrent. On fouetta les animaux, on offrit des sacrifices : rien n'y fit. Quatre cents hommes alors déclarèrent  "Si cette déesse possède quelque pouvoir, qu'elle se relève d'elle-même et qu'elle ordonne aux boeufs qui sont à terre de se lever et de marcher. Certainement, si elle ne peut se mouvoir, c'est qu'il n'y a aucune divinité en elle. » Rien ne se produisit; ces hommes abandonnèrent alors le paganisme pour entrer dans l'unité de l'Église.