L'icône de la Mère de Dieu 
"Aux trois mains" 
 
 
 

11/07 - 28/06
 


 
 
Durant la période des Iconoclastes, saint Jean Damascène fut zèlé dans sa vénération des saintes icônes. A cause de cela, il fut diffamé par l'empereur eticonoclaste Léon III l'Isaurien (717-740), qui informa le calife de Damas que saint Jean le trahissait. Le calife ordonna de couper la main du moine et de l'exposer sur la place du marché. Au soir, saint Jean, ayant demandé au calife de récupérer sa main coupée, la replaça sur son bras et tomba sur le sol devant l'icône de la Mère de Dieu. Le moine supplia Notre Dame de guérir sa main, qui avait écrit pour la défense de l'Orthodoxie. Après une longue prière, il tomba endormit et vit en rêve la Toute-Pure Mère de Dieu tournée vers lui, et lui promettant une guérison rapide.
S'étant éveillé, saint Jean trouva sa main intacte. Par gratitude pour sa guérison, saint Jean plaça sur l'icône une main façonnée en argent, de laquelle l'icône reçut le nom "Des Trois Mains". Selon la Tradition, saint Jean composa en remerciement une hymne à la Mère de Dieu : "Toute la Création se réjouit en Toi, O Pleine de Grâce", et cet hymne remplace le "Il est digne en vérité" dans la Liturgie de saint Basile le Grand.

Saint Jean Damascène prononça ses voeux monastiques au monastère de Saint Sabbas le Sanctifié, auquel il octroya son icône miraculeuse. La Lauvre présenta l'icône "Des Trois Mains" en bénédiction à saint Savas, Archévêque de Serbie (1237). Durant la période d'invasion de la Serbie par les Turcs, certains Chrétiens qui voulaient protéger l'icône, firent pour cela confiance à la Mère de Dieu Elle-même. Ils placèrent l'icône sur un âne, qui sans guide, parvint seul à l'Athos et s'arrêta face au monastère Hilandar. Les moines placèrent l'icône dans l'église cathédrale (katholikon) du monastère. Lors de la discorde sur le choix du nouvel higoumène, la Mère de Dieu daigna diriger Elle-même le monastère, et depuis cette époque, Sa sainte icône a occupé le siège de l'higoumène dans le temple. Au monastère Chilandar, on choisit seulement un vicaire, et pour chaque acte d'obéissance, les moines vont chercher la bénédiction auprès de la sainte icône.