Saint VICTRICE
20/08 - 07/08
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Il naquit vers 330 et
on ne le connaît qu'au travers des écrits de ses contemporains.
La seule oeuvre qu'il nous ait laissée est à la louange de
bienheureux dont les reliques venaient d'arriver à Rouen en 397.
Victrice était soldat, mais il se démit
pour servir sous le Christ. Ses officiers voulurent le punir, faire un
exemple pour éviter des imitateurs. Finalement il put quitter l'armée.
Vers 386, il devint évêque de Rouen Il fit alors avec saint
Martin un voyage jusqu'à Vienne où il rencontra Paulin de
Nole, qui n'était pas encore baptisé. Vers 395, Martin et
Victrice se trouvaient de nouveau ensemble à Chartres. Tous 2 étaient
des ouvriers apostoliques incomparables. Dès avant l'épiscopat
peut-être, Victrice avait fait connaître l'Évangile
aux Morins et aux Nerviens Grâce à lui, écrit Paulin,
brigands et barbares voyaient s'établir parmi eux des églises
et des monastères zélés pour la louange divine. Il
semble bien qu'au temps de saint Omer, au VIIe siècle, la semence
était étouffée et qu'il fallut reprendre tout le travail.
En 396, Victrice se rendit en Grande-Bretagne, appelé par les évêques.
Au retour il eut la joie de présider l'entrée triomphale
à Rouen des reliques envoyées par saint Ambroise de Milan.
"Journée solennelle et quasi divine où il semblait que Dieu
lui-même visitât son peuple avec le cortège de ses saints
!..." Victrice vint (jusqu'à Pontoise, semble-t-il, à la
limite de son diocèse) au-devant des reliques qui arrivaient d'Italie,
restes merveilleux de corps sacrés qui allaient rendre à
la ville la joie et la santé et l'appeler à une nouvelle
existence. Comme émotion des âmes, comme sincérité
d'allégresse, comme multitudes humaines, l'entrée des saintes
reliques dépassait tous les spectacles et toutes les cérémonies
que la Gaule avait encore vus, même l'approche d'un empereur avec
son escorte de cuirassiers et le flamboiement de la pourpre de ses dragons.
Autour ou en arrière de l'évêque se montraient en rangs
pressés tous les privilégiés de la vie religieuse,
ceux que Dieu lui-même avait marqués de son empreinte : les
prêtres placés suivant leur grade, classés comme des
comtes du prince, les veuves chères entre toutes à l'Église,
les vierges dans l'habit immaculé de leur consécration, portant
à tour de rôle le glorieux insigne de la croix, les enfants
attachés au pieux service du culte, puis les confréries de
jeunes gens qui avaient fait voeu de chasteté, et l'armée
innombrable des moines au sombre costume et au visage émacié.
Et de tous ces groupes qui se succèdent les chants montent en rafales
vers le ciel. "
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