SAINT CYRIL
Evêque de Tourov

11/05 - 28/04


 
 
Né dans une riche famille de Tourov, dans la région de Minsk, Saint Cyril ne montra pourtant aucun attrait pour la richesse et la gloire. Après avoir passé sa jeunesse à étudier les Livres Saints auprès de maîtres russes et grecs, il entra au Monastère de Saints-Boris-et-Gleb. Ayant revêtu le Saint Habit angélique, il épuisait son corps dans la prière, les veilles et le service des Frères, et devint pour les autres Moines un modèle de la parfaite observance monastique. Il les incitait par de fraternelles exhortations à rester dans la soumission, car le Moine qui n'obéit pas en tout à son Higoumène ne saurait être sauvé. Par la suite, aspirant à des labeurs plus élevés, il vécut sur une colonne, à l'exemple des Saints stylites d'autrefois.

Cette ascèse extraordinaire et ses écrits ascétiques contribuèrent à propager sa réputation dans toute la contrée, si bien que le prince et le peuple unanimes l'obligèrent à accepter la charge d'Evêque de Tourov. Tout le labeur qu'il avait jusque-là investi dans l'ascèse, il le dépensa alors pour l'édification spirituelle du peuple. Il rédigea de nombreuses homélies sur les fêtes de l'année, ainsi que des enseignements tirés de l'Evangile et des prophéties de l'Ancien Testament. Ces oeuvres oratoires témoignent de la parfaite connaissance de l'Ecriture Sainte et des Pères de l'Eglise acquise par le Saint dans la vie solitaire. Lors d'un séjour au Monastère de Saint-Nicolas, il rédigea aussi un recueil de prières empreintes d'un esprit de componction, semblable à celui de Saint Ephrem le Syrien. A l'imitation de Saint André de Crète, il composa aussi un "Grand Canon de pénitence au Seigneur", ainsi qu'un canon paraclitique.

Au terme d'une vie passée dans les labeurs pour l'édification du Corps du Christ, Saint Cyril, vénéré en Russie comme un "second Chrysostome", s'endormit en paix, en 1183, quelques temps après avoir démissionné de sa charge pour retrouver son hésychia monastique.