SAINT SIMEON
le Myroblite,
26 février / 13 février |
Saint Etienne (Simeon)
Némanja naquit en 1114 dans la province de Zeta, l'actuel Monténégro,
qui se trouvait alors sous dépendance latine. Dès que ses
parents purent regagner la Serbie, ils lui firent conférer le Baptême
de l'Eglise Orthodoxe et l'élevèrent dans l'amour de la vraie
foi et des saintes vertus. Son père lui confia de bonne heure le
gouvernement d'une province et, grâce à ses grandes capacités
de gouvernement et à l'affection que lui portait le peuple, il devint
par la suite grand-prince de toute la Serbie (1165) qu'il avait réussi
à unifier en un seul royaume. Il fut ainsi le fondateur de la dynastie
Némanide qui allait régner sur le peuple serbe pendant deux
cents ans (1172-1371) et qui donna à l'Eglise un grand nombre de
Saints 2.
Au cours de son règne il dut affronter ses frères rivaux et subit l'emprisonnement pour la cause de l'Orthodoxie. Mais grâce à sa foi inébranlable et à l'assistance visible du grand-Martyr Georges, il put remporter la victoire sur ses ennemis. Il réunit alors un synode pour débarrasser le pays de l'infâme hérésie des bogomiles. Avec l'aide de son épouse, Anne, il fît construire de nombreuse églises et monastères, et fit de riches donations aux grands sanctuaires du monde Chrétien. Lorsqu'il eut affermi l'indépendance de son état à l'égard de Byzance et assuré la bonne organisation de l'Eglise, il suivit l'exemple de son fils Rastko-Sabas et reçut l'habit monastique au Monastère de Studenitsa (1199), sous le nom de Siméon, pendant que son épouse se retirait dans un couvent en prenant le nom d'Anastasie. Au bout de deux années il alla rejoindre son fils sur la Sainte Montagne, au Monastère de Vatopédi, et devint son humble disciple, en imitant, autant que lui permettait son âge, le zèle de Sabas pour la prière. Ils contribuèrent tous deux à l'embellissement du monastère; puis, après avoir acquis les ruines de Chilandar, ils fondèrent ce beau et grand monastère qui devait rester le berceau de la culture serbe. Huit mois seulement après leur installation à Chilandar, Siméon tomba malade. Il appela son fils Sabas, lui fit de touchants adieux, et lui demanda de le revêtir de ses vêtements funéraires et de l'étendre à même le sol sur la cendre, en posant sa tête sur une pierre. Il convoqua alors tous les moines, leur demanda pardon et, les yeux fixés sur l'icône de la Mère de Dieu, il remit son âme à Dieu, en disant : « Que tout ce qui respire loue le Seigneur ! » . Cétait le 13 février 1200. Peu de temps après, son corps commença
à dégager un baume miraculeux qui accomplit quantité
de miracles. Ses Reliques furent ramenées en Serbie par Saint Sabas
et contribuèrent à la réconciliation de ses deux autres
fils : Etienne et Vukan. Lorsque le prince Etienne voulut renier l'Orthodoxie
pour des raisons politiques (1216), le baume miraculeux cessa de couler;
mais après l'envoi d'une lettre de Sabas adressée à
son père, qu'on lut devant le tombeau, le Saint montra de nouveau
sa faveur et sa protection pour le peuple. Du tombeau vide de Saint Syméon,
qui était resté à Chilandar, poussa miraculeusement
une vigne dont les grains de raisin desséchés sont distribués
encore aujourd'hui dans le monde entier pour la bénédiction
des couples restés sans enfants.
2. Outre St Etienne-Siméon, son épouse,
son fils Sabas (14janv.), son autre fils et successeur sur le trône
Etienne II le Premier-Couronné devint lui aussi moine et est honoré
comme Saint (cf. 24 septembre). Le fils de ce dernier, Etienne III devint
lui aussi moine.
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