SAINT SOPHRONE
évêque d'Irkoursk 12/04-30/03
Translation des reliques
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Saint Sophrone, évêque
d'Irkoursk et faiseur de miracles de toute la Sibérie (XVIIIe siècle)
Saint Sophrone, né en 1704 en Malorussie,
dans la région de Chernigov, s'appelait dans le monde Kristalevsky.
Les années d'enfance de Stéphane
se sont passées à Berezan dans le district Pereyaslavl du
gouvernorat de Poltava, où la famille s'est installée après
la fin du service du père. A sa majorité, Stéphane
est entré à l'Académie Théologique de Kiev,
au temps où y étudiaient deux autres futurs saints hiérarques
-- Joasaph, futur évêque de Belgorod , et Paul, futur métropolitain
de Tobol'sk.
La nuit après avoir prononcé ses voeux monastiques, le moine Sophrone entendit une Voix dans l'église de Pokrov: "Quand tu deviendras évêque, élève une église dédiée à Tous les Saints" -- prédisant son futur ministère. Après deux années, en 1732, ils l'appelèrent à Kiev, dans la cathédrale de Sophia dont ils l'ordonnèrent à la dignité de moine-diacre, puis ensuite moine-prêtre (hiéromoine). Au sujet de la période suivante de la vie de saint Sophrone, son état de service rapporte : "après avoir fait ses voeux, il devint le trésorier de ce monastère Zolotonoshsk durant deux ans, puis par un décret de Sa Grâce Arsenii Berlov du diocèse de Pereyaslavl', pris son service dans la maison de son archevêque, dans laquelle il servit durant 8 ans, dépendant du monastère Alexandre Nevsky, période durant laquelle il fut envoyé à envoyé Saint-Pétersbourg pour des affaires hiérarchiques, pour lesquelles il plaida deux ans durant". Ces faits témoignent assez facilement de la relation entre le saint et son monastère originel de Pokrovsk. Durant son temps d'obéissance au hiérarque présidant à Pereyaslavl', il a souvent visité son monastère, passant sa journée en contemplation et travail, donnant l'exemple de la formation d'un frère moine. Durant le séjour du hiéromoine Sophrone pour les affaires hiérarchiques au Synode, ils se sont particulièrement intéressés à lui. Et quand il est devenu nécessaire d'augmenter le nombre de frères du monastère Alexandre Nevsky à Saint-Pétersbourg, 29 moines ont alors été appelés de divers monastères de Russie, en janvier 1742, dont notre futur saint. Un an plus tard ils l'ont nommé trésorier du monastère, et en 1746 il a été nommé au bureau de l'higoumène du monastère, où il a servit 7 ans. Il a fait venir pour l'aider un de ses compatriotes, natif de la ville de Priluk -- le hiéromoine Synesii, et l'a fait nommer organisateur du monastère de Novo-Sergiev, qui était associé avec le monastère Alexandre Nevsky. Depuis cette époque, l'amitié des 2 ascètes -- hiéromoine Sophrone et hiéromoine Synesii -- s'est fortifiée en un effort pastoral uni, et ils devinrent inséparables jusqu'à leur fin en terre de Sibérie. Pendant ces années, saint Sophrone a beaucoup oeuvré à la gestion du monastère et à l'amélioration de l'enseignement du proche séminaire local. Ensemble avec l'archévêque Theodose, il s'est impliqué à l'acroissement de la bibliothèque monastique. Il fit construire une église à deux étages - le supérieur dédié à Saint Théodore Yaroslavich, le plus vieux frère de Saint Alexandre Nevsky -- et l'inférieur à Saint Jean Chrysostome. L'évêque Innocent II (Nerunovich) d'Irkutsk mourut en 1747. Durant les 6 années qui suivirent, le diocèse d'Irkutsk resta sans chef spirituel. Finalement, l'impératrice Elizaveta Petrovichna (1741-1761), par un décret du 23 février 1753, recommanda au Saint Synode le pieux higoumène du monastère Alexandre Nevsky, Sophrone, comme "une personne, non seulement méritante de la dignité d'évêque, mais aussi entièrement capable de remplir les souhaits et les espoirs de l'Etat et du Synode -- porter le fardeau du ministère épiscopal aux frontières extrêmes, satisfaire aux besoins de son troupeau sur cette terre rude, parmi des gens sauvages, primitifs et sans loi". Le 18 avril 1753, le dimanche de Thomas, le hiéromoine Sophrone a été sacré évêque d'Irkutsk et Nerchinsk dans la grande cathédrale d'Uspensky. Prévoyant un ministère difficile en cette lointaine Sibérie, l'évêque nouvellement élu ne partit pas immédiatement pour l'éparchie d'Irkutsk, mais commença à rassembler plutôt des collaborateurs solidement instruits et spirituellement expérimentés. Pendant cette période, saint Sophrone visita son monastère originel de Krasnogorsk. Et aussi les lieux saints de Kiev, où il a cherché les bénédictions des Saints de Kievo-Perchersk pour son ministère. Le compagnon permanent du saint, tout comme avant, était le hiéromoine Synesii, prenant ardemment part au travail de son ami. A Moscou, l'Archevêque Platon de Moscou
et Sevsk -- qui avait participé au sacre épiscopal de celui
qui était avant le hiéromoine Sophrone -- l'a amplement aidé.
Il lui a enseigné les préceptes paternels de sa tâche
imminente, étant tout à fait familier avec les particularités
de la vie religieuse sibérienne. Il le mît en garde contre
l'entêtement des autorités locales, et lui conseilla de s'entourer
d'aides des dignes de confiance.
Avant l'arrivée de Saint Sophrone, les monastères d'Irkutsk existaient déjà depuis un bon siècle. Les fondateurs de ces monastères avaient été motivés par un désir fervent pour la vie monastique ascétique. Le sage et saint évêque nomma donc comme higoumènes des communautés monastiques des gens pieux, sages, vertueux, et avec une grande expérience de la vie et des choses spirituelles. En 1754, Sa Grâce Sophrone éleva à la dignité d'archimandrite son ami et compagnon le hiéromoine Synesii, pour le monastère de l'Ascension. Ce mémorable higoumène servira le monastère 33 ans durant, jusqu' à sa fin bénie. En septembre 1754 le saint évêque publia un oukaze [décret], dans lequel on voit qu'il est concerné par l'éducation et l'enseignement des enfants du clergé. Dans son oukaze au clergé, il expliquait que c'était un devoir d'éduquer leurs enfants dans le "Chasoslov", le Psautier, le chant et les lettres, et que cette instruction "devrait se dérouler avec toute l'application et l'assiduité la plus extrême, pour que les enfants puissent assumer les responsabilités de sacristain et de diacre selon leur vraie capacité". Etudiant de près tant les gens que les circonstances, dans ses sermons et ses conversations, le saint évêque exhortait sans cesse à un plus haut idéal moral. Il consacrait une attention particulière à l'accomplissement respectueux et correct des Divins-services et des Sacrements des prêtres, et il s'occupait aussi de la pureté morale des laïcs; il se préoccupait de la position des femmes dans la famille, et les a défendues contre leur injuste inégalité. Le saint évêque s'est partout préoccupé de la bonne exécution de l'ustav (la règle) des divins Offices, s'adjoignant à cet effet des prêtres, diacres, sous-diacres et sacristains, qui participaient au choeur ou à la diaconie durant les services liturgiques épiscopaux. Voyageant dans son diocèse, le saint nota qu'on n'y appliquait pas partout convenablement la sonnerie des cloches et l'encensement, et par conséquent au moyen d'un oukaze, il rétablit les règles d'encensement et de sonnerie des cloches. Appelé au service apostolique dans cette région frontalière, Saint Sophrone se rendit compte qu'en plus d'éclairer la Foi des Chrétiens, cela lui permettrait d'amener à la Foi les païens idolâtres, qui étaient très nombreux en Sibérie. Amener ces païens à l'Eglise du
Christ était difficile, surtout que régulièrement,
il n'y avait personne pour servir dans les églises et s'occuper
en même temps de l'activité missionnaire, ce qui compliquait
tout. Sachant que les divins Offices hiérarchiques auraient un effet
salutaire sur les non-Russes, le saint non seulement servait avec déférence,
mais l'exigeait aussi de tout son clergé.
Mais parmi ses nombreux soins, il n'oublia
pas sa vie spirituelle intérieure et l'éternité --
il mena aussi une vie ascétique. On possède encore les propos
rapportés par l'intendant de Saint Sophrone, qui relate que le saint
"utilisait une nourriture simple et en petite quantité, qu'il servait
souvent, passant souvent la plus grande partie de la nuit en prière,
dormant par terre sous une peau de mouton ou si une fourrure -- une peau
de daim ou d'ours, et un simple petit oreiller -- ceci était toute
sa literie pour un sommeil de courte durée".
Jusqu'à la fin de ses jours, Saint Sophrone
conserva son amour pour le monastère Zolotonoshsk de Krasnogorsk,
qui l'avait nourri aux jours de sa jeunesse. Il contribua constamment à
soutenir son entretien, envoyant des moyens nécessaires à
cet effet.
La lumière, qui a brillé sur
les bonnes oeuvres de Saint Sophrone, continue de nos jours à témoigner
pour la gloire du Père Céleste, "ayant fortifié avec
miséricorde Ses saints". Et de nos jours, tant sur les lieux de
ses premières oeuvres qu'en Sibérie, sa sainte mémoire
est conservée. Une deuxième commémoration de Saint
Sophrone est faite le 30 juin (translation des saintes reliques / glorification,
1918).
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évêque d'Irkoursk (1918) 13/07 - 30/06 Glorification de Saint Sophrone, Evêque d'Irkoursk et de Toute la Sibérie, qui reposa le 30 mars 1771, le second jour de la Sainte Pâques. Pendant qu'ils attendaient la décision du Saint-Synode concernant les funérailles, sont corps resta sanssépulture durant 6 mois, et il ne se dégrada pas. Alors, vu les faits, et aussi connaissant la vie de grand ascète de saint Sophrone, le peuple commença à le vénérer comme Saint de Dieu. Fréquement (en 1833, 1854, 1870, 1909) ses reliques furent exposées et trouvées incorrompues, et source de miracles de la grâce. Un incendie éclata le 18 avril 1917 à la cathédrale de la Théophanie à Irtkutsk, seuls les ossements du saint évêques en subsistèrent. Ceci ne diminua pas, au contraire, cela accrut la vénération pleine de révérence de ce saint par les fidèles de la nation. Un concile local de l'Eglise Russe Orthodoxe, dans ses délibérations du 10/23 avril 1918, décida de glorifier l'évêque Sophrone, le reprennant au nombre des saints de Dieu. Cette solennité par laquelle saint Sophrone fut ajouté au nombre des saints eu lieu le 30 juin. Lors d'une seconde session de ce Concile sous la présidence de sa sainteté le Patriarche Tikhon (à présent Saint Tikhon), un Office à saint Sophrone fut approuvé, avec un tropaire composé par l'archévêque Jean, qui à l'époque était responsable du diocèse d'Irkutsk, cela afin que tous les fidèles aient la possibilité de joindre leur prière envers le saint à la voix des Eglises de Sibérie, vénérant profondément la mémoire de leur illuminateur et intercesseur. Et de nos jours, les fidèles se tourne
vers saint Sophrone pour de l'aide. Les prières témoignent
de cela, ayant été composées le jour du 40ième
anniversaire de la célébration de la glorification du saint
hiérarque le 13 juillet 1958, par le Métropolite Nestor (Anisimov),
alors Métropolite de Novosibirsk et Barnaulsk, et une fête
solonelle pour le 200ème anniversaire de la mort de saint Sophrone
eut lieu au monastère féminin de Zolotonoshsk Krasnogorsk
et dans le diocèse d'Irkoursk.
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