Boris Michaëlovitch KOUSTODIEV est né le 7 mars 1878 à Astrakhan.
Son père, instituteur, mourut très jeune et pour que la famille puisse survivre, sa mère loua un petit logement dans la maison d'un riche marchand . On retrouvera dans les oeuvres de Kustodiev toutes les images de sa jeunesse : la Volga, la campagne, les marchés dans les villages et surtout ces "femmes de marchands" si caractéristiques de sa peinture. "Je ne sais pas si j'ai réussi à exprimer ce que je voulais : l'amour de la vie, le bonheur et la gaieté, l'amour de l'âme russe, mais ce fut pourtant le seul "sujet" de mes tableaux." |
La
légende veut qu'en visitant une exposition de Peredvizhniki en 1887, il prit
conscience de son amour de la peinture. Il commença en 1893 à
étudier auprès de Pavel Vlassov iconographe et célèbre
portraitiste à Astrakhan. En 1896, à 18 ans, son diplôme
de l'Ecole Ecclésiastique en poche, il part pour St Pétersbourg.
Il étudie la peinture, la sculpture et la gravure entre autre!
Mais surtout il devient l'élève d'Ilya Répine en 1898....
Le maître le prend sous sa protection et le choisira comme assistant
(il peindre un tiers des figures) pour exécuter la gigantesque toile
" Séance solenelle du Conseil d'état" de 1902 à 1903.
Répine dira de lui : "J'ai de grands espoirs pour Kustodiev. Il est non seulement un artiste talentueux, mais aussi un homme intelligent et réfléchi, rempli d'un amour profond de l'art. Il étudie soigneusement la nature humaine..." Koustodiev obtint son diplôme en 1904 et avec sa bourse d'étude partit en France et en Espagne.
Ses portraits mettront en scène ses contemporains du monde
des beaux-arts (ci-dessus : Nicolas Roerich en 1913) aussi bien que
des scènes familiale, tel ce "bain de bébé" dont on
voit également le travail préliminaire d'esquisse. [Et je crois pouvoir dire ce que tous les peintres vous diront
: rien n'est PLUS DIFFICILE à représenter que le visage d'un
bébé!]
Boris Koustodiev restera à l'encontre des courants et demeurera fermement Russe !! Il poétise la vie des villages, des foires et des marchés. Peintre sans égal des bourgeoises provinciales, la représentation des femmes russes (habillées ou nues) deviendra le sujet central de son oeuvre.
Pro-révolutionnaire, il participa à deux journaux
satiriques : "L'épouvantail" (Joupel) et "La poste infernale"
(Adskaïa Potchta) et peignit en 1905-1906 les premières manifestations
et les grèves. A partir de la révolution, il mit en scène des scènes de liesse populaire à la gloire du gouvernement. En 1918 il réalisa sept panneaux décoratifs pour la place Roujeïnaïa à Pétrograd. Il entra à l'Association des Peintres de la Russie révolutionnaire en 1923. Artiste touche-à-tout, après la peinture et la sculpture, il se lance en 1920 dans la lithographie puis dans la linogravure l'année précédant sa disparition en 1927. |
LA RUSSIE DES VILLAGES
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LES FEMMES RUSSES et les nus |
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©Marie-Agnès Deriglazoff