Le premier témoignage
concernant cette icône date de l'époque de l'iconoclasme sous
le règne de Théophile. Une veuve vertueuse conservait cette
icône dans une église qu'elle avait fait construire. Elle
fut dénoncée par un soldat qui donna un coup d'épée
sur la joue de la Vierge et le sang se mit à couler. Le soldat effrayé
se repentit immédiatement et conseilla à la veuve de cacher
l'icône. Elle décida de la jeter à la mer mais l'icône
se mit à flotter. Le fils de cette veuve devint moine au Mont Athos
et avant de mourir raconta l'histoire.
De nombreuses années après, le
saint starets Gabriel du monastère d'Iviron vit en songe la
sainte icône lui demander de venir la chercher sans crainte. Ainsi
le moine Gabriel "marchant sur l'eau comme à pieds secs" prit l'icône
en pleine mer et la rapporta sur le rivage. Le lendemain les moines la
découvrirent au dessus de la porte d'entrée du monastère.
Ils édifièrent une église au dessus de la porte pour
y placer l'icône.
Le nom de l'icône provient à la
fois du nom du monastère "Iviron" et du fait qu'elle se situa
d'elle au dessus des portes : "Portaïtaissa" en grec (Portière)
ou "Vratarnitsa" en slavon (Gardienne). La Mère de Dieu "Portaïtissa"
protégea le monastère, et accomplit de nombreux miracles.
Ainsi en fut-il des reproductions qui se trouvèrent
en Russie : Au XVIIe siècle le patriarche Nikon commanda deux icônes
aux iconographes du Mont Athos. La première fut reçu en 1648
par le tsar Alexeïe Mikhaëlovitch et remise au monastère
Novodiévitchi. Il devint traditionnel de la transporter dans les
maisons pour la guérison des malades.
La seconde reproduction date de 1655. Elle
fut transférée à Novgorod dans l'église du
monastère Iverskiï Bogoroditchniï Sviatoezerki.
De nombreuses reproductions de l'icône
se répandirent à travers la Russie, devant la quantité
de miracles accomplis par l'icône.
Le plus récent d'entre eux eut
lieu bien loin de la Russie, à Montréal dans les années
1980.
|
José Munoz,
un iconographe ermite qui habitait dans un quartier pauvre de Montréal,
reçut en leg de son maître iconographe Nektarios, moine
orthodoxe du Mont Athos, une icône de Marie Portaïtissa.
C'était le le 2 juillet 1981.
Quelques mois plus tard, soit le 21 novembre,
en la Fête de la Présentation de Marie, un fait insolite se
produisit sur l'icône. De manière très précise,
une huile soudaine et fort parfumée s'écoulait lentement
de l'étoile, symbolisant l'Esprit-Saint, sur l'épaule droite
de Marie, ainsi que des deux mains de la Vierge et de la main droite de
l'Enfant Jésus.
A partir de ce jour, l'Icône n'a jamais
cessé d'exsuder cette huile parfumée.
Quelques temps après cette manifestation
extraordinaire, André Rostworowski, cinéaste de Montréal,
a pris une vingtaine de photos de cette Icône qui suintait abondamment.
Il la posa sur le balcon dehors, afin de ne pas utiliser le flash qui aurait
pu donner des reflets. Sur l'une des photos au développement, on
aperçoit la trace d'huile qui a la forme d'un chapelet que Marie
tient dans sa main droite. C'est donc cette photo qui a été
reproduite en centaines de milliers d'exemplaires. Elle est maintenant
connue dans le monde entier.
Dans son livre sur les icônes mariales,
le Père Igor (Egon Sendler) écrit en 1992 :
« De nos jours une icône
de la Vierge d'Iviron attire à Montréal, de nombreux chrétiens,
catholiques et orthodoxes. Elle produit des signes qui ne peuvent pas être
expliqués comme étant des phénomènes naturels.[...]
]La quantité d'huile émise variait de entre quelques cm3
et quelques gouttes. Elle fut recueillie dans de l'ouate et distribuée
ensuite à ceux qui la demandèrent. Depuis, nombreux sont
les témoignages de ceux qui ont ressenti le contact bienfaisants
de cette huile. Ce sont souvent non pas des guérisons spectaculaires
qui s'opèrent mais plutôt des soulagements dans les multiples
difficultés de la vie de notre temps. » |
Le 31 octobre 1997,
Jose Munoz, à qui appartenait l'Icône, a été
assassiné à Athènes. Depuis ce temps l'Icône
originale de Marie, Porte du Ciel n'a jamais été retrouvée,
nous ne savons donc pas où elle se trouve actuellement.
Ci-contre le Père José
|
|
|