Pierre Ier (45 ans) en France
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Rencontre avec Louis XV
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Extraits du Journal de la Régence

"Journal de La Régence (1715-1723)  par Jean Buvat, écrivain de la Bibliothèque du Roi 
Publié pour la première fois, et d'après les manuscrits originaux,avec autorisation de S.E. le Ministre de l'Instruction Publique.
Ce volume a été déposé au Ministère de l'Intérieur (Direction de la Librairie) en janvier 1865
"

Mois d'Avril

22
Sur l'avis que le Czar, sous le nom de comte de Pétersbourg, et la princesse, son épouse, étaient partis de Bruxelles le 17 de ce mois, M. le Régent envoya ordredans tous les lieux de leur passage, de tenir toutes choses prêtespour leur réception et pour les bien régaler.
Mois de Mai
7 LeCzar arriva sur les dix heures du soir au Louvre, avec une escorte detrois cents grenadiers à cheval lestement vêtus. Il avaitdiné au chateau de Nointel, proche de Clermont en Beauvoisis, puison le conduisit à l'hotel de Lesdiguières, où toutétait disposé pour le souper avec une magnificence qui surpritce prince.
10 LeRoi, accompagné de M. le duc du Maine, de M. le maréchalde Villeroy et d'autres seigneurs, escorté des gardes du corps,alla visiter le Czar, qui fut le recevoir à son carrosse, et luidonna la main comme pour lui servir d'écuyer. Le Czar étaitaccompagné de son chancelier, du prince Kourakin, son ambassadeur,et de ses autres principaux officiers. Le Czar baisa les mains du Roi, l'embrassetendrement, mania sa chevelure blonde, et parut charmé de voir unsi beau prince. Le Roi le complimenta sur sa bienvenue en France, avec unegravité et une présence d'esprit dont chacun fut étonnéaussi bien que le Czar. Le Czar dit au Roi qu'ayant ouï parler si avantageusement de la France, et que ce royaume avait toujours été gouvernépar de si grands princes et en dernier lieu par le feu Roi, qui avait fait durant toute sa vie l'admiration de tout le monde, il n'avait pu s'empêcher de quitter pour un temps ses Etats, quoique fort éloignés de la France, pour contenter l'empressement qu'il avait depuis longtemps de voir par lui-même un royaume si florissant.
11 LeCzar alla sur les six heures du soir au palais des Tuileries pour saluer le Roi.
12 Ilalla aux gobelins, où ayant admiré la beauté etla richesse des ouvrages de tapisserie qui s'y font, fit déjàconnaître son peu de générosité, n'ayantdonné qu'un écu de cent sols aux ouvriers pour boire àsa santé.
14 Aumatin, il alla se promener au jardin des Tuileries, et l'après-diner  il alla voir l'hotel royal des Invalides, où il fut reçu par tous les vieux soldats qui étaient sous les armes, et on lui fit voir tout le détail de cette maison superbe, qu'il admira avecétonnement pour le bon ordre qu'on y observe. Plusieurs marchands allaient presque tous les jours à l'hotel de Lesdiguières et y portaient des draps, diverses étoffes, des bas de soie et d'estame, et d'autres marchandises, à ce prince, qu'il faisait payer comptant après être convenu du prix avec eux, au meilleur marché qu'aurait pu faire un simple particulier.
15  Aumatin, le Czar fut au Palais-Royal, où M. le duc d'Orléanslui en fit voir les beautés et les appartements, puis il alla sepromener aux Tuileries, et après dîner il alla coucherà Petit-Bourg où M. le duc d'Antin avait fait disposertoutes choses pour recevoir ce prince et le bien régaler.
19  Ilse rendit à Versailles où l'on avait tenu les appartements en bon état, et tous les jardins du parc pour les lui faire voir.
Ce prince fut ensuite à la Ménagerie, où après avoir vu ce qu'il y a de curieux, il donna une pièce de vingt-cinq sols au fontainier, qui, confus de cette largesse, se repentit de ne l'avoir pas bien fait mouiller en faisant jouer les eaux souterraines avec son robequin.
Le lendemain des fêtes de la Pentecôte, le Czar passa par les Invalides en revenant du château de Meudon, où l'on disait que l'envie lui ayant pris d'aller à la selle, et étant sur une chaise percée, il demanda du papier au valet qui la lui avait apportée; lequel n'en ayant point à lui donner, ce prince se servit d'un écu de cent sols pour y suppléer, et le présenta ensuite au valet qui s'excusa de le recevoir parce que le concierge lui avait fait défense de rien prendre de personne; ce que voyant le Czar, après lui avoir dit plusieurs fois de le prendre, il le jeta plein de vilainie par terre. Le concierge ayant ouï le récit du valet, lui dit en riant de bon coeur : "Va, va, quand tu auras lavé cet écu, il sera aussi bon qu'un autre; je suis bien aise que le papier t'ait manqué pour profiter de cet écu, pour te donner moyen de boire à la santé du prince avec tes camarades."
20 Ayant eu de la fièvre, cela l'empêcha d'aller à Saint Cloud, où M. le Régent l'attendait et y avait fait préparer à souper splendidement en gras et en maigre.
21 Ilfut au Palais du Luxembourg où Madame la duchesse de Berry lereçut avec toute sa cour.
23  Ilse rendit à Saint-Cloud où M. le duc d'Orléansle reçut et le traita avec magnificence, et sur les neuf heures du soir, il vint au Palais-Royal, où il rendit visite à madame la Régente. Ce palais avait été tenu fermé de tous côtés depuis midi, pour empêcher le monde de s'y attrouper, parce que le Czar n'aime pas d'être vu. En descendant des appartements, on observa qu'il baissait la tête ayant le visage dans son chapeau, et étant au bas de l'escalier, il traversa de cettesorte la salle des gardes.
On se louait peu de sa générosité. Etant aux Gobelins, on lui demanda ce qui lui avait paru le plus beau parmi toutes les tapisseries qu'il avait vues. Ayant dit que c'étaient celles qui représentaient l'histoire facétieuse de Don Quichotte et de Sancho Pança, cette tenture lui fut portée le lendemain par ordre du Roi, et cependant il oublia de faire aucune largesse à ceux qui lui présentèrent cette tenture, qui contenait six pièces de tapisserie dont les personnages et les paysages étaient au naturel avec une broderie d'or en bosse, le tout d'une beauté parfaite.
29 LeCzar fut à la Bibliothèque du Roi à onze heuresdu matin, accompagné du prince Kourakin, qui se tint debout derrière Sa Majesté, et de son vice-chancelier, qui se tint aussi debout de l'autre côté de la table. Le Czar était assis dans un fauteuil.
M. l'abbé de louvois, bibliothécaire du Roi, lui fit voir plusieurs anciens manuscrits grecs, enrichis de très-belles miniatures, dont quelques unes de piètè lui plaisaient, et les approchaient de sa joue pour les baiser. On lui fit voir les pièces les plus rares et les plus curieuses qui se conservent dans cette nombreuse bibliothèque, et entre autres le tombeau de Childéric, père de Clovis, premier Roi chrétien. On lui fit remarquer [...] sa hache d'armes que le Czar appliqua sur ses deux joues par une manière de vénération pour la valeur de cet ancien monarque des français. [...]Le Czar était alors vêtu  simplement d'un surtout de bouracan gris assez grossier, tout uni, avec une veste d'étoffe de laine grise dont les boutons étaient de diamants, sans cravate et sans manchettes, ni dentelle aux poignets desa chemise, ayant une perruque brune à l'espagnole, dont il avaitfait couper le derrière pour lui avoir paru trop longue, et sansêtre poudrée. Il avait un petit collet à son surtout,auquel pendait un coutelas à la manière des orientaux. Ce princeétait de haute taille, assez menu, plus maigre que gras, ayant leteint un peu pâle, sans aucun vermillon; la vue un peu effarée, et clignant fort souvent des yeux, ce qu'on attribuait à l'effet du poison que des malheureux avaient trouvé le moyen de lui faire prendre.[...]
30 Il fut à Versailles, à Marly, à Trianon, à la Ménagerie et àSaint-Cyr.

[A Saint-Cyr, le Czar demanda à voir madame de Maintenon; celle-ci se mit au lit pour se dispenser du cérémonial. Pierre Ier entra dans la chambre, alla droit au lit, en tira les rideaux de façon à bien voir les traits de celle qui y était couchée, et, après l'avoir contemplée quelques instants, se retira sans avoir proféré une parole- Marmontel : Histoire de la Régence et Duclos : Mémoires secrets]
Il parut étonné de la machine de Marly pour l'élévation des eaux, de sorte qu'à son retour à Paris, étant à table, on le vit faire des mouvements de corps et figurer cette machine avec une cuiller et une fourchette. Etant dans les jardins de Versailles, il fut étonné de n'y voir personne, et en ayant demandé la raison, on lui représenta que c'était àcause des rigoureuses défenses pour ne pas l'incommoder. Sur quoi il dit :

" Il est vrai que je n'aime pas être suivi d'un tasde canailles, mais je suis bien aise de voir les honnêtes gens." 
Ainsi le lendemain, il y trouva bonne compagnie de personnes des deux sexes, proprement vêtues.

31 Il fut encore à Petit-Bourg, où M. le duc d'Antin le régala splendidement comme la première fois. 
Mois de Juin
1er Il fut à Fontainebleau, où il trouva le vin si bon qu'il s'enivra comme il avait fait à Petit-Bourg. Etant sorti de table et retiré dans la chambre où il coucha, il se fit apporter quatre bouteilles de vin de Champagne qu'il but avec son vice-chancelier et avec le prince Kourakin, avantde se mettre au lit. Le lendemain, après avoir parcouru les beautés du château de Fontainebleau, il se mit à table, oùil s'enivra de même, de sorte qu'il fallut se mettre quatre pourle porter dans le carrosse qui devait le ramener à Petit-Bourg. Leduc d'Antin prévoyant ce qui allait arriver, monta dans un autrecarrosse. Dans la traversée de Fontainebleau à Petit-Bourg,le Czar, qui avait bu et mangé avec excès à diner, s'endormit et vida ses entrailles dans sa culotte. Il fallut le descendre du carrosse comme on l'y avait mis, les fumées du vin n'étant pas encore évaporées de son cerveau. On fit venir deux femmes du villages pour le nettoyer; on le mit au lit, où après avoir achevée sa cuvée il se fit habiller. On se mit à table, et il recommença à se remplir le ventre. Après dîner, il s'embarquasur une galiote que le duc d'Antin avait fait préparer, dans laquelle il arriva avec sa suite, par eau, à Paris, sur le soir.
13
Le Czar étant àVersailles et à Trianon fit venir seize joueurs d'instruments qui le divertirent pendant quatre jours, principalement le soir jusqu'àtrois ou quatre heures du matin; au bout duquel temps il les fit renvoyer à Paris sans leur faire donner aucun payement. Il y a apparence que la générosité n'est pas beaucoup en usage dans son pays, vertu si louable et qui se pratique si noblement en France avec tant d'avantages par-dessus les autres nations qui ne laissent pas qued'en être convaincues, surtout quand elles en ressentent elles-mêmes les effets et les douceurs.
Voici une autre particularité qui ne sera peut-être pas oubliée dans l'histoire.
Pendant que le Czar était à Versaille, il ne manqua pas de se donner carrière avec des femmes ou filles accoutumées à faire largesse de leurs faveurs et à se prêter à qui veut en goûter; de sorte que ce prince et les seigneurs de sa suite en ressentirent bientôt les influences qui ne manquent pas de suivre de près les plaisirs de Vénus. Ainsi on fut obligé de consulter les disciples d'Hypocrate et de Galien qui se transportèrent en diligence à Trianon, ce lieu délicieux et plein de charmes où Cupidon a tant de fois triomphé et où il venait encore de terrasser un des plus grands princes du monde en la personne du Czar et de ses compagnons de voyage. Ces experts ayant fait leur visite, l'un d'entre eux déclara qu'il n'entreprendrait point la cure à moins de quatre-cents pistoles pour ses peines. Ce qui effraya beaucoup le prince, peu habitué à prodiguer des trésors immenses. On disait aussi qu'il s'était délassé avec la fille d'un marchand et avec celle d'un vinaigrier de Paris.
17 Après dîner, on fit aux Champs-Elysées la revue des deux régiments des gardes françaises et suisses, des chevau-légers et desmousquetaires, en présence du Czar, qui était àcheval et qui parcourut tous les rangs. [...] Le Czar, après avoirsalué le Roi, entra dans une loge de suisse avec M. le duc d' Orléans,où ils restèrent environ une demi-heure en conférenceavec l'interprète du Czar, qui était anglais de nation.
18 Un détachement de mousquetaires et de chevau-légers, de vingt hommes par compagnie, fut ordonnépour escorter le Czar jusqu'à Soissons, d'où les grenadiers à cheval devaient l'escorter jusque sur les frontièresdu royaume. Ce prince fut dire le soir adieu au Roi, et le lendemain matin le Roi fut lui souhaiter un bon voyage; il devait prendre le chemin deSpa, dans le duché de Limbourg, pour y prendre les eaux, que l'onassure être propres à rétablir les forces épuisées aux jeu d'amour.
Les chevau-légers et les mousquetaires qui avaient escorté le Czar jusqu'à Soissons arrivèrent le 2 juillet à Paris, mécontents de ce que cette course leur avait coûté à chacun cinquante livres, et de ce que leurschevaux étaient si fatigués qu'ils semblaient être fourbus, sans que ce prince leur eût fait donner aucun rafraîchissement, malgré la chaleur excessive de la saison, quoiqu'il parût charmé de les voir voltiger, si magnifiques, si bien montés, et si bien faits de leurs personnes.

Extrait des Mémoires de Monsieur de Saint-Simon :

Le 8 juin, le jeune Louis XV rend visite au monarque russe, précédé de l'orchestre de la Chambre, de pages des Petites-Ecuries, d'officiers et de dignitaires. Il est accompagné de son gouverneur le Maréchal de Villebois, du duc du Maine, du duc de Charost et du marquis de Louvois.
"Le Tzar reçu le Roi à sa portière, le fit descendre de carosse et marcha de front à la gauche duRoi jusqu'à sa chambre, où ils trouvèrent deux fauteuils égaux. Le Roi s'assit dans celui de la droite, le Tzar dans celui de la gauche; le prince Kourakine servit d'interprète. On fut étonné de voir le Tzar prendre le Roi sous les deux bras, le hausser à son niveau, l'embrasser ainsi en l'air, et le Roi à son âge, et qui n'y pouvait pas y être préparé, n'en avoiraucune frayeur. On fut frappé de toutes les grâces qu'ilmontra devant le Roi, de l'air de tendresse qu'il prit pour lui, de cettepolitesse qui coulait de source, et toutefois mêlée de grandeur,d'égalité de rang, et légèrement de supérioritéd'âge; car tout cela se fit distinctement sentir. Il loua fortle Roi; il parut et il en persuada tout le monde. Il l'embrassa àplusieurs reprises. Le Roi lui fit très joliment son petit etcourt compliment..."

Le lendemain, Pierre le Grand rendit la visite, et dès qu'il aperçut l'enfant-roi venir à sa rencontre, il se précipita vers lui, le prit dansses bras et monta ainsi l'escalier!

M. de Saint-Simon fut enthousiasmé par la visite du tsar et écrira :
"Tout montrait en lui la vaste étendue de ses lumières et quelque chose de continuellement conséquent. Il alliait d'une manière tout à fait surprenante la majesté la plus haute, la plus fière, la plus délicate, la plus soutenue, en même temps la moins embarrassante, quand il l'avait établie dans toute sa sûreté, avec une politesse qui la sentaittoujours et avec tous, et en maître partout, mais qui avait sesdegrés suivant les personnes.


En France



15 février : Villeroy devient gouverneur du roi Louis XV.
3 février : Henri François d'Aguesseau devient chancelier de France.
Sa nomination par le Régent Philippe d’Orléans consacre l’apogée du parti janséniste et de ses sympathisants. D'Aguesseau, le plus grand juriste français de l’époque, met en place une législation durable concernant les testaments, les fidéicommis, les registres paroissiaux, etc.
Mars : Dubois accède au
Conseil de Régence.
16 mai : Voltaire, accusé d'avoir rédigé des pamphlets contre le Régent, est emprisonné à la Bastille.
Mai : La circulation accrue des billets provoque une dévaluation sauvage profonde qui atteint les titulaires des revenus fixes. L'abondance des liquidités pousse les endettés à rembourser leurs emprunts. Les taux d’intérêts tombent, ce qui atteint les rentiers et les prêteurs d’argent. Le Parlement de Paris, composé de rentiers, s’oppose au système de Law, tandis que la haute noblesse, fortement endettée, profite de
la hausse des prix agricoles.
1er juillet : Le Régent retire par un édit aux bâtards légitimés de Louis XIV le droit de succéder à la Couronne. Cet acte est un triomphe pour le Parlement de Paris, les ducs et pairs et la maison de Condé.
Le pouvoir du Régent est consolidé par la chute du duc du Maine.
Août : Suppression de
l’impôt du dixième.
23 août : Law obtient la rétrocession des privilèges de la Compagnie de Louisiane, cédée par le financier Antoine Crozat pour acquitter une dette vis-à-vis de l'État.
6 septembre : Création de la Compagnie françaised’Occident, aux fins Coloniales.
Octobre : Par une déclaration royale, le Régent tente d’aboutir à un compromis avec la faction jansénisante de l’Église.

En Europe
4 janvier : Alliance défensive de La Haye entre la France, la Grande-Bretagne et les Provinces-Unies négocié entre l'abbé Dubois et Stanhope contre l'Espagne. Philippe d’Orléans achète « Le régent », un diamant d’un million de livres à Pitt, leader de l’opposition britannique. Le traité de La Haye est ratifié au parlement britannique.
1er février : Traité de Varsovie imposé par Pierre le Grand à la Diète polonaise, réduite ausilence, début de la tutelle russe sur la Pologne. Il impose lesprojets de fusions de la Pologne et
de la Saxe, tandis que la Russie
se portait garante de la paix intérieure.
1er avril : Organisation à Vienne du Conseil suprême des Pays-Bas. C’est le prince Eugène de Savoie qui est nommé gouverneur et capitaine général des Pays-Bas.
6 mai : Visite du tsar Pierre Ier de Russie en France.
Il reste jusqu'au 18 juin.



15 juin : Siège de Belgrade. Le prince Eugène, pris en tenaille entre la forteresse et l’armée ottomane de secours conduite par le vizir Halil Pacha, écrase cette dernière
qui prend la fuite.
24 juin : Création de la Grande Loge de Londres par quatre confréries maçonniques unifiées. Anthony Sayer en est élu grand-maître.
19 juillet : Bataille navale indécise de Matapan entre les forces combinées de Venise, des États pontificaux de Malte et du Portugal contre les Ottomans, (Golfe de Laconie).
16 août : Victoire du prince Eugène
à la bataille de Belgrade.
18 août : Belgrade capitule et tombe
aux mains des Impériaux.
22 août : L'Espagne attaque la Sardaigne sous prétexte que des Espagnols ont été arrêtés en Italie.
24-25 décembre : tempête catastrophique aux Pays-Bas et au Danemark.
Charles XII de Suède, poussé par son conseiller Görtz,
lève une nouvelle armée
afin d'envahir la Norvège.
Auguste II de Pologne tente avec la Diète de limiter l’anarchie du gouvernement : les pouvoirs des diétines doivent être restreints, les confédérations interdites, l’armée fixée à 24 000 hommes et le trésor confiésau pouvoir central, les relations extérieures remises à ladiplomatie de la Saxe, les biens de la Couronne administrés parun collège. Pour appuyer ses réformes, Auguste II de Polognedoit les placer
sous la garantie du tsar.
Menchikov devient président
du Collège de la Guerre en Russie.

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©Marie Deriglazoff-2012